Le chef du gouvernement, Kamel Maddouri, a donné ce vendredi 8 novembre 2024, lors de la première session conjointe de l’Assemblée des représentants du peuple et du Conseil national des régions et des districts, une déclaration détaillant le projet de loi de finances et le projet de balance économique pour l’année 2025. Dans son allocution, le chef du gouvernement a mis en exergue plusieurs points essentiels, notamment la réhabilitation des services publics.
M. Maddouri a souligné que ces deux projets reflètent les orientations et la vision de l’État, en conformité avec les exigences de la Constitution et les priorités stratégiques pour l’année à venir. Il a précisé que la cohésion sociale, objectif central de la politique publique de l’État, représente l’axe principal du développement humain pour 2025.
Le chef du gouvernement a également évoqué l’intégration des régions et des catégories sociales, le renforcement des valeurs de justice et de citoyenneté, ainsi que l’amélioration des services publics. Parmi les priorités gouvernementales figure également la restauration de la dignité du travail et la mise en place d’un projet culturel alternatif.
Concernant le droit à l’emploi, M. Maddouri a fait état de diverses initiatives pour promouvoir la création d’emplois décents. Parmi celles-ci, la création d’un « Fonds d’assurance contre la perte d’emploi » destiné aux travailleurs licenciés pour des raisons économiques. En outre, une attention particulière sera accordée à l’adéquation entre les formations universitaires et les besoins du marché du travail, en particulier pour les jeunes diplômés. Le chef du gouvernement a aussi souligné l’importance du soutien aux entreprises de l’économie sociale et solidaire.
En outre, M. Maddouri a annoncé la préparation de textes législatifs visant à régulariser la situation des contractuels dans la fonction publique, les établissements publics, ainsi que celle des enseignants et des maîtres vacataires, en révisant le Code du travail afin de renforcer la protection des travailleurs.
Enfin, il a précisé que son gouvernement a élaboré un programme global pour limiter l’impact du secteur informel et lutter contre la contrebande, avec un accent particulier sur les produits subventionnés. Un effort particulier sera également fait pour améliorer l’accès au financement pour les groupes vulnérables.
Le chef du gouvernement a conclu en réaffirmant que l’amélioration de la situation économique du pays demeure une priorité, notamment par le renforcement de la compétitivité et de la résilience des entreprises tunisiennes face aux défis mondiaux.